9 idées reçues sur la méditation : ce qu'on n'a encore jamais osé vous dire

Savoir méditer s’acquiert graduellement, régulièrement et avec patience, au bout d’années et d'années. Et certainement pas en une ou deux heures de méditation, comme on veut souvent nous le faire croire avec le marketing consistant à vendre la méditation comme étant un remède rapide (voire magique) à tous les problèmes. Vous sentez-vous prêt.e à découvrir si vous avez des idées reçues sur la méditation ?

La méditation n’est pas un travail au niveau intellectuel et théorique.

Ce n’est pas parce qu’on accumule les lectures sur le sujet, même les livres du Dalaï Lama, que l’on a tout compris et que l’on sait méditer, voire que l’on est arrivé.

La méditation n’est pas une compréhension théorique de notre esprit, mais en est son expérience directe.

Bref, la méditation est une confrontation avec soi-même, pour apprendre à maîtriser l'indiscipline de son esprit (pensées discursives et émotions) et prendre sa place dans la vie.

Pour certains la méditation consiste à analyser les événements et les situations qui ont lieu ou ont eu lieu dans leur vie.

L’analyse reste intellectuelle – rester dans l’intellect ne consiste pas à méditer.

Pour certains, la méditation consiste à penser ou à se préparer au futur.

Rester dans le passé par une analyse des situations passées ou se projeter dans le futur n’est pas méditer. Il s’agit encore de constructions mentales.

La méditation se fait dans le temps présent et favorise la transformation de l’esprit, d’instant en instant, en le maintenant dans le temps présent.

La méditation ne consiste pas à mettre un CD ou télécharger une application sur son téléphone, avec de la musique douce, le chant des oiseaux, le bruit de l’eau.

Elle ne consiste pas à écouter quelqu'un dicter quelque chose avec une voix suave et douce.

Ce sont justement des démarches occidentales qui détournent le sens profond de la méditation, et annihilent carrément les bienfaits de la méditation !

La méditation n’a pas de lien avec une volonté d’atteindre rapidement des résultats ou de faire vite.

Le 1er précepte du fondateur du Reiki, Mikao Usui, était « soyez patient ». Etant lui-même maître de méditation, il savait que c’est un long apprentissage.

Penser que l’on est arrivé au bout d’une année de formation et que l’on a tout compris à la méditation est un leurre de l’ego.

La méditation est le travail de toute une vie. Les résultats sont obtenus par la régularité et l’assiduité. Même Matthieu Ricard, qui médite avec les maîtres tibétains depuis qu'il est parti au Népal à 18 ans, explique qu'il n'a pas les capacités à enseigner la méditation. Ca calme, non ?

La méditation toute seule ne fait rien et n’existe pas en tant que telle.

Comme la musique n’existe pas sans le musicien.

C’est la personne qui médite qui fait la méditation.

Ce n'est pas parce que vous méditez, ou que vous choisissez un "super maître de méditation", que vous allez y arriver. Il va falloir bosser malgré tout, et assidûment !

De même, les résultats obtenus par la méditation ne sont pas dus à l’exercice méditatif en lui-même. Ils sont dus à la personne qui a effectué un travail méditatif de qualité, régulier, et surtout un travail dont elle a compris le sens.

La méditation ne consiste pas à partir en vacances avec son esprit, pour se faire du bien.

Et sans vouloir remettre en cause ses perceptions conflictuelles de la vie.

Aborder la méditation avec cette intention est erroné, et aide à renforcer le mécanisme de fuite de l’ego.

La méditation est faite pour mieux entrer dans la vie, avec ses difficultés et ses facilités, et pour donner du sens à ce que l’on vit.

Ce n’est pas une fuite de la vie, mais permet de développer une adaptation permanente à la vie, quelle qu’elle soit.

La méditation n’est pas une pratique pour faire du bien.

Si l'on aborde la méditation sous cet angle, on se fera du bien sur le moment, comme beaucoup de pratiques de bien-être. Mais ça ne durera pas.

La méditation est une méthode d'arrêt des mécanismes émotionnels de l'esprit, qui empêchent notre bonheur parfait et durable de s'exprimer.

Donc pour que cela fonctionne, il faut accepter de se confronter à soi-même durant la méditation. Y compris ce que l'on n'aime pas en soi !

Il ne faut pas croire que la méditation consiste à ne pas avoir de pensées. Quand on commence à méditer, la première chose que l’on découvre, est que notre esprit n’arrête pas de produire des pensées ! Normal, il est immatériel, donc est intarissable, comme l'expliquait Kalou Rimpotché.

La 1ère chose que l’on apprend quand on commence à méditer, c'est qu’il n’est pas possible de ne pas avoir de pensées.

Les personnes croyant que toutes les pensées doivent cesser durant la méditation ont perdu d’avance leur « combat ». En revanche, il est possible d’apprendre à ne pas être dérangé par ses pensées, quel qu’en soit le contenu.

Ce qui importe est la façon dont on aborde les pensées, et ce qu’on en fait.

La méditation est un outil spirituel pour reconnaître le fonctionnement de son esprit, la production des phénomènes comme la naissance des pensées, des émotions, etc., afin d'en transformer le caractère dérangeant en sagesse face au monde.

Bien que de nombreux magazines fassent l'apogée de la méditation comme le remède miracle et naturel face aux maladies, c'est un leurre.

On lit que ça ralentit le vieillissement, que ça empêche les dépressions de revenir, que ça guérit certaines maladies. Cela est une vision réductrice de la méditation. Même le Dalai Lama l'a rappelé lors de son passage à Strasbourg en 2016.

En réalité la méditation arrête les mécanismes psycho-énergétiques destructeurs, à l'origine de certaines maladies. Tout comme le reiki, d'ailleurs, qui est une méditation par le toucher. On peut aisément comprendre que si on arrête la cause, les effets disparaissent. Mais de là à transformer la méditation en pratique médicale pour la substituer à certains traitements et médicaments, attention !

Si l'on suit ce raisonnement, si nous méditons tous, nous ne tombons plus jamais malades, nous ne vieillissons plus et même carrément, nous devenons immortels.